La violence

De quoi s’agit-il ?

 

La violence est toute souffrance qu’on fait subir aux enfants. Il peut s’agir de souffrance physique, psychologique, verbale, sexuelle. La violence faite aux enfants peut aussi être tout acte de négligence, de privation ou d’abandon

Quelles sont les formes de violence ?

  • Violence physique désigne le fait de frapper ou de battre une personne, notamment, lui infliger des coups, le brûler, le mordre, le secouer ou exercer toute force ou forme de contrainte contre lui.
  • Violence psychologique est toute atteinte à l’estime de soi d’une personne par une tierce personne. Elle consiste à la rejeter, à l’humilier, à l’isoler, à la terroriser, à la corrompre, à la négliger ou à l’exploiter. Cette violence est souvent verbale, quand une parole blessante susceptible d’affecter son estime de soi est prononcée à l’encontre d’une personne, mais elle peut-être aussi réalisée par des attitudes, des gestes de rejet, notamment.
  • La négligence consiste à priver un enfant de ses droits fondamentaux dont leur accès à l’éducation, aux soins, à une saine alimentation, à l’habillement, à l’hygiène, à la protection, aux jeux, et cela porte atteinte à la sécurité, la santé, le développement et le bien-être de l’enfant…
  • La violence sexuelle est tout acte à but sexuel commis sur l’enfant, l’adolescent par un adulte ou un autre enfant. La violence sexuelle peut prendre 2 formes :

>Avec contact : attouchement des parties intimes, pénétration vaginale, anale, buccale ou autre,

>Sans contact : exhibitionnisme, incitation d’un enfant à regarder des parties sexuelles du corps ou des actes sexuels, ou encore des vidéos, des images à caractère sexuel, , la prise de photo d’un enfant dans des positions à connotation sexuelle et autres…

  • Autres formes de violence

>L’exploitation économique, la traite des enfants, le mariage des enfants,

>La violence institutionnelle, par exemple, le fait qu’une direction ne sanctionne pas l’éducateur qui commet des brimades sur les enfants d’un centre. Lorsqu’une institution n’agit pas pour faire cesser une violence qui existe dans sa structure, elle en devient complice.

 

 

Les conséquences des violences

Toute personne qui a subi une violence peut présenter au plan physique des blessures, des ecchymoses, des lacérations sur une partie ou tout le corps. Elle peut subir des réactions physiques suite à une violence, même si cette violence n’est pas physique. Ainsi, un enfant, un adolescent peut refaire pipi au lit, avoir des douleurs de ventre, ne pas réussir à dormir, faire des cauchemars, avoir une fatigue continue, ne plus être concentré à l’école.

Au plan psychologique, elle peut présenter une souffrance psychologique, un traumatisme, une peur, une angoisse, un stress, l’affaiblissement de l’estime de soi, la perte de confiance envers les autres. Elle peut mentir pour protéger son bourreau, suite à des menaces, mais aussi par amour. Elle peut se sentir aussi coupable de la situation, alors qu’aucune personne ne mérite d’être violentée, abusée.

Les conséquences peuvent se cumuler, et peuvent durer sur une courte ou longue période.

Que faire face à une violence

Chaque situation de violence est différente et souvent difficile à identifier.

Si tu t’interroges sur la situation que tu vis, il faut parler à une personne de confiance qui pourra t’écouter, te rassurer, et t’orienter vers les personnes référentes.

Face à une violence, le commissariat de police (pour les violences sexuelles en particulier) est compétent pour recueillir les plaintes et mener une enquête contre la personne mise en cause.

Le centre social quant à lui, pourra, au regard de la situation, écouter, offrir ou orienter vers des services de prise en charge adéquate aux victimes.

En Côte d’Ivoire, les victimes ou leurs proches peuvent appeler gratuitement le 116 « Allo-Enfants en détresse » qui est un numéro vert du Ministère de la femme, de la famille et de l’enfant ou le 1308, le numéro vert du programme national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants.

Plus rapidement la personne parle de sa souffrance, plus rapidement, elle sera accompagnée pour y faire face.


Quelles sanctions pour tout auteur de violence ?

Ces diverses violences sont punies par la loi du paiement d’une amende et d’une peine de prison.

Les violences sexuelles

> Toute atteinte sexuelle sans pénétration commise sur tout mineur est punie d’un emprisonnement de 
2 à 5 ans et d’une amende de 100.000 à 1.000.000 Fcfa (Art 406 du code pénal)

> Le viol commis sur un mineur est puni de 
l’emprisonnement à vie (Art 403 du code pénal).

Le mariage d’enfant
> Peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende de 360.000 à 1.000.000 de francs   (Art 439.2 du code pénal)

Travaux dangereux d’enfants

>Peine de prison allant de 
1 à 5 ans de prison et d’une amende de 500 000 à 1.000.000 FCFA (Art 433 du code pénal) 

L’Exploitation, esclavage des enfants

>L’exploitation d’un enfant réduit en esclavage est passible de 
l’emprisonnement à vie.  (Art 441,442 et 443 du code pénal) ;

 La Pédophilie
>Peine d’emprisonnement de 2 à 5 ans et d’une amende de 200.000 à 2.000.000 FCFA.  (Art.414 du code pénal).

 La violence physique
>Peine d’emprisonnement de 5 à 25 ans et de l’emprisonnement à vie s’il s’agit des pères ou mères, un parent adoptif. (Art 383 du code pénal)

La négligence ou l’abandon d’enfants par les parents
>Peine d’emprisonnement de 1 à 3 ans et d’une amende de 50.000 à 500.000 Fcfa (Art 422 du code pénal)